Mélange de couleurs, pluralité des formes, symphonie des styles. Le ton est donné. Le ton est donné dans le majestueux bâtiment de l’ancien palais de la justice de Dakar. Le ton est donné dans une floraison d’inspiration créative et innovante.

Peinture, sculpture, installation statique, installation mouvante, vidéo, performance, photographie… toutes les composantes de l’art se côtoient dans les différents compartiments de ce palais. Il y a du beau. Le beau de la simplicité, le beau de la complexité du style aussi. Tout respire l’art. Tout tutoie la créativité pour "réenchanter" l’Afrique, la diaspora africaine et le monde sans restriction.

En effet, la notion du ‘’réenchantement’’ est bien présente dans les figures, les lignes, les traits, les abstractions, les portraits, les discours, les questionnements que présentent et représentent chaque œuvres suivant le modèle de sa conception. Un "réenchantement" du présent, de la dialectique du futur pour sculpter des horizons radieux. 

La matière est abondante. Elle démontre son utilité à travers cette exposition. En fait, les objets bons pour les poubelles, la ferraille, les lambeaux de jute, les boîtes de conserve, les clous, le bois désuet… trouvent joyeusement une nouvelle vie à travers cette exposition. Les œuvres donnent à voir et penser tout à la fois, la décomposition du monde moderne et de sa morale universelle, l’émergence d’un monde fragmentaire fait d’éthiques juxtaposées. Les artistes, ces accoucheurs des formes de sociabilité projettent ainsi les autres une complexité vivante de la nature humaine, dynamique, explosive, précaire mais intense. En somme, une photographie de l’aspect constructeur et destructeur de la vie.

dakart expo 9

Ce que semble résumer si bien Simon Njami dans un style très policé : 

Les artistes qui ne se préoccupe que d’art font partie de ces initiés qui détiennent le pouvoir magique de l’enchantement ; ils ont été initiés et maîtrisent les formules et les incantations qu’ils déclinent en couleurs et en formes.

 

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 Fortuné SOSSA (Bénin)

Palmarès de Dak’Art 2016

  • Prix de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
    Montant : 5.000.000 F CFA.
    Lauréat : Arébénor BASSENE (Sénégal).

  • Prix de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
    Montant : 15.000 euros répartis comme suit : 5.000 euros en numéraire à l’artiste et 10.000 euros pour des résidences de création en France.
    Lauréat : Sammy BALOJI (République Démocratique du Congo).

  • Prix du Ministre de la Culture et de la Communication.
    Montant : 5.000.000 F CFA.
    Lauréate : Modupeola FADUGBA (Nigeria).

  • Grand prix du Président de la République.
    Montant : 10.000.000 F CFA.
    Lauréat : Limoud YOUSSEF (Egypte).

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