Le recueil de poèmes « Par la sueur de mon suaire » a été rendu public ce samedi 25 juin au Sun Beach hôtel de Cotonou. Cette œuvre complète qui est une première de son auteure semble pourtant émaner d’un certain nombre d’années d’expériences.

 L’arène littéraire béninoise accueille une nouvelle plume et le cercle s’agrandit. Après « Ocre coulée nocturne », un poème publiée en 2013 dans la première vitrine de l’anthologie féminine de poésie béninoise « Anxiolytique », Esther M. Doko se hisse officiellement au rang des écrivains béninois à travers la publication d’une œuvre complète. « Par la sueur de mon suaire » est un recueil de poèmes de 76 pages structurées en deux grandes parties respectivement intitulées Névroses et Anfractuosités. « Il s’agit d’un journal intime à moi, ce n’était pas écrit pour être publié », confie l’auteure. Elle affirme avoir matérialisé ses émotions à travers des vers à défaut d’avoir eu quelqu’un pour les partager. Il s’agit des émotions qui ont découlée du trépas de son père. Au moyen de textes variés d’un comme de plusieurs vers, la poétesse communique son état d’âme face à la disparition éternelle d’un être cher. Toutefois, elle laisse la liberté aux lecteurs de ponctuer les textes à leur façon, sans être obligés de les ressentir exactement comme elle.

La cérémonie de lancement a connu entre autres, la présence de Florent Couao-Zotti, un des romanciers très connus du lectorat béninois et du docteur Roger Koudoadinou, enseignant à l’université d’Abomey-Calavi. Ceux-ci ont fait découvrir l’œuvre au public à travers une Co présentation. Pour Florent Couao-Zotti, les poèmes d’Esther Doko sont à la fois « d’une simplicité incroyable et d’une densité extraordinaire ; il n’y a pas une rupture en tant que telle entre les textes mais le constat est qu’un poème en appel un autre ». Après la présentation du recueil, l’auteure a été soumise à des interrogations, venant tant des Co présentateurs que du public. Interrogations auxquelles elle a apporté des réponses. A la question de savoir pourquoi elle écrit, la poétesse répond : « J’écris par passion, mais prioritairement cette poésie je l’ai écrite par besoin de guérison interne. C’était une sorte de thérapie de l’âme pour me défaire de certaines émotions accumulées dans une période de mon existence ».Par la sueur de mon suaire

Ecrivain béninois ayant signé plusieurs ouvrages, Daté Atavito Barnabé Akayi a parrainé mais aussi postfacé « Par la sueur de mon suaire ». « La poésie est un genre spécial et je suis fier de postfacer l’œuvre d’une plume débutante mais mature. Je félicite Esther et j’invite tout le monde à la soutenir en achetant et en lisant ce recueil », laisse-il entendre. Le parrain a ensuite confié qu’il attend que les autres femmes dont les textes figurent dans l’anthologie féminine, fassent paraitre leur œuvre autonome à l’instar de Esther Doko.
Esther Doko est née à Parakou et partage sa dualité identitaire entre Kétou et Abomey. Elle prépare actuellement un master en management de services publics à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM). Polyvalente, elle fait du rap et du slam également.


Fontaine Rushdie NOUTANGNI (Stag)

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